Les 4H du Castellet
European Le Mans Series
by Thierry

Le circuit Paul RICARD accueille ce week-end les concurrents de l'European Le Mans Séries pour la quatrième manche du championnat 2016. Plus communément appelé ELMS, c'est un championnat européen de course automobile typé endurance. Inspiré par le succès outre Atlantique de l'ALMS (American Le Mans Séries) créé en 1999, la série européenne a vu le jour en 2004 sous l'impulsion de l' automobile club de l'ouest (ACO) pour succéder au championnat FIA des voitures de sport, sous l'appellation LMES(Le Mans Endurance Séries). Puis en 2006 le LMES devient plus simplement Le Mans Séries pour finalement arriver à son appellation actuelle en 2011: l' European Le Mans Séries.
Les voitures engagées dans ce championnat se divisent en deux catégories : les prototypes et les voitures de tourismes. La durée de course était de 3h lors de sa création en 2011, puis est passée à 4h depuis 2014.
En 2015 c'est l'arrivée des LMP3 pour offrir au public des courses très disputées. Pour 2016, l'ELMS compte une course supplémentaire ce qui porte son nombre à six manches et mettra en valeur trois catégories : LMP2, LMP3 et LMGTE.
LMP2: c'est l'antichambre de la catégorie reine LMP1 WEC. Elle permet aux équipes d'accéder progressivement au plus haut niveau. Elles sont proche des LMP1 avec un châssis monocoque carbone mais en respectant des critères de coup très strict.
LMP3: lancée en 2015, elle est le premier échelon avant d'accéder à la catégorie LMP2, puis LMP1. Ce sont des voitures fermées, dont le but est de présenter le moins de contraintes possible, tant budgétaires, que techniques. Ce sont des LIGIER JSP3 qui composent ce plateau.
LMGTE: les voitures de Grand Tourisme pour être homologuées doivent être issues d'une voiture de série construite à 100 exemplaires au moins.
La catégorie GTC est supprimée ou plutôt un championnat leurs ait entièrement dédié sous le nom de: Michelin GT3 Le Mans Cup avec une course de deux heures lors de chaque manche de l'ELMS. D'autres part le week end se déroulera désormais sur trois jours avec des essais libres 1 le vendredi, les essais libres 2 et qualifications le samedi et la course le dimanche. Voilà pour le coté historique et technique de ce championnat d'endurance.
La semaine précédent l'évènement je demande à Laurent, notre rédacteur en chef, de me faire accréditer pour le week-end ELMS, sans trop y croire toutefois!! A tort puisqu'après que Laurent ait fait le nécessaire, la responsable media laisse entrevoir un avis favorable sous réserve d'envoi de mon attestation d'assurance et si un sujet a déjà été fait sur le site LFautopassion.com. 48h plus tard me voilà accrédité pour la première fois sur une " vraie " course d'un championnat européen. Pour le bord de piste seulement ,"TRACK". Pour ce qui est d'évoluer dans la "pitlane" pendant la course , le port d'un casque et d'une combinaison aux normes FIA est obligatoire.
Je me présente donc au" média center" le vendredi en tout début d'après midi ( mes obligations professionnelles ne me permettant pas de venir plus tôt) pour retirer mon "pass media". Le retrait du chasuble se fait en centre de presse et c'est là que ça va coincer. En effet lorsque j'ai reçu ma lettre de confirmation d'accréditation et j'ai aussi reçu un document "media information" ou un détail avait attiré mon attention sur le fait que les chasubles seraient octroyés seulement après un briefing media OBLIGATOIRE se faisant le matin seulement. Impossible pour moi d'y assister. Dans un premier temps je tente une négociation avec le responsable media ELMS qui ne parle que la langue de Shakespeare, ainsi que la délégué media, celle la même qui m'a octroyé mon accréditation. Ils ne semblent pas céder à la règle mais au final, après une bonne vingtaine de minutes de palabres dans un langage "francoanglomarseillais", ils décident de me faire un briefing perso lequel consiste aux règles élémentaires de sécurité à tenir sur un circuit automobile.
Je prend possession de mon chasuble , déboursant au passage une caution de 50 euros, et file vers la navette qui m'emmènera au bord de la piste. Les essais libre1 ont une durée de 90mn, le temps pour moi d'exploiter le bas du circuit , c'est à dire du premier freinage des "S" de la verrerie au début de la ligne droite du mistral. Pour plus de clarté, la zone comprise entre T1 et T7 sur le plan ci-dessous. La course se déroulant sur le tracé de 5.8km, très typé endurance, sans chicanes dans la ligne droite du mistral.
Je me présente donc au" média center" le vendredi en tout début d'après midi ( mes obligations professionnelles ne me permettant pas de venir plus tôt) pour retirer mon "pass media". Le retrait du chasuble se fait en centre de presse et c'est là que ça va coincer. En effet lorsque j'ai reçu ma lettre de confirmation d'accréditation et j'ai aussi reçu un document "media information" ou un détail avait attiré mon attention sur le fait que les chasubles seraient octroyés seulement après un briefing media OBLIGATOIRE se faisant le matin seulement. Impossible pour moi d'y assister. Dans un premier temps je tente une négociation avec le responsable media ELMS qui ne parle que la langue de Shakespeare, ainsi que la délégué media, celle la même qui m'a octroyé mon accréditation. Ils ne semblent pas céder à la règle mais au final, après une bonne vingtaine de minutes de palabres dans un langage "francoanglomarseillais", ils décident de me faire un briefing perso lequel consiste aux règles élémentaires de sécurité à tenir sur un circuit automobile.
Je prend possession de mon chasuble , déboursant au passage une caution de 50 euros, et file vers la navette qui m'emmènera au bord de la piste. Les essais libre1 ont une durée de 90mn, le temps pour moi d'exploiter le bas du circuit , c'est à dire du premier freinage des "S" de la verrerie au début de la ligne droite du mistral. Pour plus de clarté, la zone comprise entre T1 et T7 sur le plan ci-dessous. La course se déroulant sur le tracé de 5.8km, très typé endurance, sans chicanes dans la ligne droite du mistral.
Pour la majorité des concurrents c'est la deuxième fois de l'année qu'ils viennent rouler sur le Paul RICARD après les essais officiels du mois de mars. L'ACO offre ici la garantie d'une série réglementée et des paddocks ou l'on retrouve tout le professionnalisme qui entoure l'endurance de haut niveau, à un peu plus de 40 concurrents qui compose le plateau ELMS. Notons l'arrivée de nouveaux team parmi lesquels celui du PANIS-BARTHEZ Compétition avec une LMP2 et une LMP3 et du team IDEC Sport Racing en LMP2.
Par ailleurs, les vainqueurs des catégories LMP2 et LMGTE se verront offrir un engagement aux 24h du Mans.
Les feux passent au vert, et c'est parti pour 90mn d'essais .... sous un soleil de plomb !!! Pour commencer, je me place donc au premier "gros " freinage , à l'entrée des "S" de la verrerie, espérant quelques disques rouges mais il n'en n'est rien. Pourtant ca freine très fort !!!
Par ailleurs, les vainqueurs des catégories LMP2 et LMGTE se verront offrir un engagement aux 24h du Mans.
Les feux passent au vert, et c'est parti pour 90mn d'essais .... sous un soleil de plomb !!! Pour commencer, je me place donc au premier "gros " freinage , à l'entrée des "S" de la verrerie, espérant quelques disques rouges mais il n'en n'est rien. Pourtant ca freine très fort !!!
J'enchaine avec un "spot" que tous les photographes connaissent très bien sur le Paul RICARD. Une vue de face dans le second virages du "S" de la verrerie (V2 sur le plan). Généralement ça mange le vibreur ici. Les GT seront quand même plus enclin à le faire que les prototypes.
Je poursuis mon chemin sur la VS en direction du virage de l'hôtel (T3), ou je me laisse aller à des cadrages inhabituels pour moi.
90 minutes ca passe très vite quand on est au bord de la piste à faire des photos. Par moments on s'attarde plus que de raison sur un spot et l'heure tourne inexorablement. Me voilà maintenant au virage du camp (T5), tout en bas du circuit.
Ci dessous , le virage de la Sainte Baume(T6).
Derniers instant de cette séance d'essais libre1 à l'attaque de la longue ligne droite du mistral !!!(T7)

Cette séance d'essais libres 1 se termine. Les pilotes et les machines n'ont pas été épargnés par la chaleur.... et moi non plus d'ailleurs.
En ce qui concerne la catégorie LMP2 c'est Nicolas LAPIERRE qui a dominé la séance avec son ORECA05 du team Dragonspeed avec un temps de 1'48"475. Une autre ORECA05, celle du team THIRIET by TDS Racing juste derrière à 0"147. Troisième chrono pour la LIGIER JSP2 du GREAVES Motorsports à 0"431. La LIGIER JSP2 du PanisBarthez Compétition obtient le cinquième temps.
Chez les LMP3, le meilleur temps a été réalisé par le team TOCKWITH Motorsports, devançant celles du VILLORBA CORSE et du PanisBarthez compétition avec des LIGIER JSP3 seul modèle engagé dans la catégorie. Du côté des LMGTE c'est la FERRARI 458 du AT Racing qui obtient le meilleur chrono.
Le samedi matin avait lieu la seconde séance d'essais libre et cette fois ci c'est le team THIRIET by TDS Racing et son ORECA05 qui est au sommet de la feuille des temps dans la catégorie LMP2. Chez les LMP3 c'est la LIGIER JSP3 de UNITED Motorsport qui a pris l'ascendant. Et en LMGTE c'est la 458 italia d'AF CORSE (51) qui établi le meilleur chrono de sa catégorie.
La séance de qualification n'offre que très peu de temps aux concurrents pour établir un temps. En effet seulement 10 mn du roulage par catégorie.
C'est Mathias BECHE du THIRIET by TDS Racing qui fait la pole position en établissant un temps époustouflant sous la chaleur varoise. Les ORECA05 monopolise la première ligne puisque c'est Nicolas LAPIERRE chez DRAGONSPEED qui réalise le second chrono. Dans la catégorie LMP3 la pole est signé du team novice, le TOCKWITH Motorsports avec sa Ligier JSP3. Et pour le LMGTE, L'ASTOM MARTIN domine la catégorie.
Je me contente des "S" de la verrerie pour les qualifications.
La séance de qualification n'offre que très peu de temps aux concurrents pour établir un temps. En effet seulement 10 mn du roulage par catégorie.
C'est Mathias BECHE du THIRIET by TDS Racing qui fait la pole position en établissant un temps époustouflant sous la chaleur varoise. Les ORECA05 monopolise la première ligne puisque c'est Nicolas LAPIERRE chez DRAGONSPEED qui réalise le second chrono. Dans la catégorie LMP3 la pole est signé du team novice, le TOCKWITH Motorsports avec sa Ligier JSP3. Et pour le LMGTE, L'ASTOM MARTIN domine la catégorie.
Je me contente des "S" de la verrerie pour les qualifications.
Dimanche matin , je profite de l'ouverture de la pitlane au public pour la session d'autographe pour y faire quelques photos dans les garages. Les team DUDUEINE Engineering et PanisBarthez Compétition sont pris d'assaut. Normal !!!! Avec respectivement D.HALLYDAY et F.BARTHEZ qui attirent la foule.
L'avantage d'être accrédité c'est que sous couvert de mon gilet " media " je peux accéder à la grille de départ. C'est très agréable de se promener au milieu des voitures, on est au plus prés des pilotes , les mécanos s'affairent pour d'ultimes réglages, les Gridgirls sont là , etc....
Le départ est imminent, la piste commence a être évacuée. Tout à coup, je m'aperçois que je suis en panne ....... d'eau !!! Il fait très chaud sur le circuit et tant pis je préfère la jouer raisonnable et remonter en salle de presse pour faire le plein. De ce fait , je manquerai le départ.
Ca y est le départ est donné et moi je suis dans la navette, et du coup décide de me faire déposer au bout de la ligne droite du mistral , a l'entrée de la courbe de Signes (T10). Les voitures sont encore en peloton.
Ca y est le départ est donné et moi je suis dans la navette, et du coup décide de me faire déposer au bout de la ligne droite du mistral , a l'entrée de la courbe de Signes (T10). Les voitures sont encore en peloton.
Le double droite du Beausset(T11) est certainement l'endroit du circuit que j'apprécie le plus. Il offre des possibilités de prises de vue diverses et variées. La seconde courbe est impressionnante, elle donne souvent lieu a des sorties de piste, car toute en devers.
Dans la "compression" du second droite du Beausset !!!
La courbe du Garlaban (T13). A ce moment là de la course , les concurrents sont sous régime de FCY ( Full Course Yellow ), c'est à dire qu'elle est neutralisée suite à la grosse sortie de piste de la Ligier JSP3 du team RLR MSport (n°15) dans la zone du virage du pont.
Virage du lac (T14).
Le virage du pont qui conditionne la ligne droite des stands. Il donne lieux à de grosses bagarres et de beaux dépassements.
Apres deux heures trente de course, c'est toujours l'ORECA05 du THIRIET by TDS racing qui mène en enchainant les tours comme une horloge. C'est aussi le temps qu'il m'aura fallu pour parcourir la distance entre la courbe de Signes et l'entrée de la voie des stands à pieds. Je décide de reprendre la navette pour me faire déposer au "S" de la verrerie , là même où j'étais le vendredi et le samedi pour y faire des prises de vues différentes. C'est trop tentant, je ne peux pas m'empécher de refaire des photos de ce passage.
De face à la sortie des "S" de la verrerie.
A nouveau tout en bas du circuit, au virage du camp (T5)!! Quelques entrées maritimes font leurs apparition. Il faut dire que nous ne sommes pas très loin de la mer.
Drôle d'effet !! On pourrait croire que les voitures roulent à contre sens.
Quelques clichés "classique" au Paul RICARD ou l'on distingue la longue ligne droite du mistral (1.8 k) en arrière plan .
Il reste moins de 45mn de course maintenant, les positions semblent figées même si rien n'est jamais gagné tant qu'on a pas vu le drapeaux à damier. Une navette arrive, chaleur et fatigue ont eu raison de moi, je lui fais signe de s'arreter. Direction le centre de presse afin de restituer mon gilet "media". Cela fait, mon véhicule étant stationné proche de l'arrivée j'en profite pour immortaliser les vainqueurs de cette manche varoise.

Avec cette troisième victoire en quatre manches, le team THIRIET est en tête du classement général provisoire dans la catégorie LMP2 alors qu'il reste deux courses encore au programme. Dans la catégorie LMP3 c'est le team GRAFF et sa LIGIER JSP3 qui enlève la victoire. Et enfin chez les LMGTE, tout s'est joué dans le dernier quart d'heure de course. En effet la FERRARI n°66 du JMW Motorsport alors en tête est obligé de rentrer au stand pour un ravitaillement éclair en carburant laissant pour le coup le contrôle à une autre FERRARI, celle du team Formula Racing n°60. Mais, dans le tour suivant elle doit s'arrêter à son tour, laissant la n°66 filer vers la victoire.